La jeune fille, Miaoshan, refusa de se marier. Sa sainteté lui inspira d’entrer dans un couvent bouddhiste, mais son père s’y opposa et voulut la tuer. Elle disparut alors dans un nuage et fut emmenée par un tigre blanc jusqu’aux enfers. Mais là elle sauvait toutes les âmes, et le roi des enfers eut peur qu’elle ne vide son royaume et il la fit transporter sur le mont Xingshan. C’est ainsi que la vie lui fut rendue. Son père était tombé gravement malade, frappé de la peste et atteint de cécité. Guanyin offrit ses yeux pour qu’il recouvre la vue. Une fois guéri, il reconnut sa fille et fut si ému par la générosité, le désintéressement de sa fille qu’il devint un saint homme. En retour, sa propre conversion rendit la vue à Guan Yin.
(Sources : L’encyclopédie des mythologies du monde, Casterman ; Mémoires de la cour céleste, Mythologie populaire Chinoise, de Jacques Pimpaneau, édition Kwok On, 1997).
Guanyin est souvent entourée d’un adolescent à sa gauche et d’une jeune fille à sa droite. Une légende raconte que le garçon est le fils d’un premier ministre. Il étudia avec un maîtrequi était en fait une incarnation du Fonctionnaire Céleste de la Richesse et du Bonheur et qui lui donna le nom de Shancai, " celui qui s’y connaît en richesse ". Ce maître voulut l’éprouver.
Un jour, Shancai alla fêter l’anniversaire de son père. En chemin il entendit une jeune fille qui appelait au secours. Il se précipita pour l’aider, mais une fois libre, elle reprit sa forme originelle de python et voulut le dévorer. " Shancai entra dans une discussion avec l’animal : un bienfait doit-il être payé d’ingratitude ou d’un autre bienfait ? " Guanyin survint, sauva Shancai qui devint son serviteur. Elle mit le serpent dans une bouteille, qu’elle déposa dans une grotte pour qu’il se purge du poison qu’il avait dans son coeur. Au bout de sept ans, le python devint une fille de roi-dragon, Longnü. C’est elle qui se tient de l’autre côté de la déesse, et la perle qu’elle présente est son coeur.
(Sources : Mémoires de la cour céleste, Mythologie populaire Chinoise, de Jacques Pimpaneau, éditions Kwok On, 1997).